You gotta be kiddin’, Jesus.

Il est plus que grand beau temps de donner des nouvelles, car j’accumule joyeusement les posts de retard; et je me retrouve ainsi aujourd’hui a plus de 2000 kilometres de l’endroit dont je veux parler. A cette occasion, je me replonge dans un exercice auquel cela faisait un bon bout de temps que je ne m’etais pas autorise: le sans-filet, pas de brouillon. Alors il faudra bien m’excuser pour les massacres de construction auxquels je risque bien de me livrer !

Pour la page nouvelles, j’informe que Clemence est bien arrivee depuis une semaine, un atterrissage tout en chaleur dans la plus belle demonstration de saison des pluies que nous ait offerts Mumbai; et que depuis elle a eu le temps de se traverser toute l’Inde d’Ouest en Est jusqu’a Calcutta. Rapidement. Mais je reparlerai de tout ca plus tard !

Aujourd’hui, mon sujet est la petite cote de Goa, une cote d’Azur a l’Indienne, ou se pressent l’ete des milliers et d’autres encore de touristes venus se dorer la pilule sur les plus paradisiaques des plages du sous-continent. Evidemment, c’est aussi un endroit assez cher. Et comme beaucoup de lieux trop foules par le tourisme, les gens du coin sont execrables… Surement par contraste avec les gens du Sud !

A moins que ce ne soit a cause du catholicisme ? C’est l’autre particulier de la region de Goa. Portugaise jusqu’a des temps tres recents, ces derniers y ont par la meme occasion apporte une bonne grosse dose de christianisme, sans vraiment faire dans la dentelle: chaque petite ville y compte sa dizaine d’eglises. On y trouve par ailleurs des maisons episcopales qui ridiculisent totalement les batiments officiels, des statues de Jesus en plaque argent de deux ou trois metres de haut, des cathedrales, des cloitres et meme une basilique, le tout sur un espace de quelques kilometres carres. Une sacree densite !

Nous ne verrons que cela dans cette region ou l’on accede par un petit train qui circule sans fin entre des mangroves, la mer de part et d’autre. Inutile de pousser jusqu’aux plages, qui seront de toutes facons grises et villes-fantome: la saison, c’est l’hiver. Tant mieux, on n’etait pas specialement venus pour ca. Avant de reprendre la route pour Mumbai/Bombay, et puisque c’est Goa, apres notre semaine d’abstinence a Hampi, on s’essaye aux bars locaux.

Un bar typique comme le Sunshine Bar consiste en un reduit de 1,70m sous le plafond, entierement peinturlure de rouge crasseux, d’une chaleur epouvantable et d’un silence de mort. pour ne rien arranger, le tout est si confine que le rendu de cave surchauffee est parfait. Le silence en question n’est pas trouble par les ivrognes locaux, qui sifflent seuls leur verre de liqueur de palme ou je ne sais quel tord-boyaux coupe a l’eau pour en oublier le gout, et ne parlent qu’a leur verre en levant des yeux ronds sur nous. Pas exactement une ambiance de fete. On siffle notre biere en silence et l’on fuit de ce coin malsain.

Comme vous le voyez, c’est rapide ! Tout autant que cette unique journee a Goa. Mais les prix excessifs, les puces du lit, l’ambiance peu joyeuse et de toutes facons, le peu de choses a voir en cette saison nous ont decide a aller au plus vite decouvrir une plus grosse perle: Bombay ! La description pour bientot, mais attendez-vous a une suite de villes plus ou moins mythiques des maintenant… Calcutta, Darjeeling, Kathmandou, Benares… et la suite !

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