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Victor

Kampai ! [ かんぱい ! ]

July 06, 2009 - Victor

Aujourd'hui, Nico nous invite au barbecue de son labo. CBS, quelque chose qui a à voir avec des recherches sur le cerveau, dans le but évidemment de faire des robots toujours plus intelligents. Ils ont vu les choses en grand ! Il y a plein de petites choses à déguster un peu partout, des petites saucisses, du consistant : des frites. Bordel ! Nous qui commencions à nous habituer à ne manger que des choses baignant dans un grand saladier de flotte, voilà qui ragaillardit un peu. Il y a même de l'alcool. Eh, ils ne sont pas si ternes finalement à ATR, les gens s'y amusent aussi ! Certes, le vin qui est là, ce n'est pas encore trop ça mais bon...

Parenthèse : ici, le vin, c'est un truc à faire. Une bouteille a peu pres mediocre de Baron de Lestac bordeaux, la seule française de tout le supermarché, coûte ici dans les 25 euros. Ce n'est ni un AOC, ni mis en bouteille au château, niet. Mais c'est comme ça, le vin, ça fait classe. Comme ma chemise Pierre Cardin, achetée 10€ dans une friperie, mais sur laquelle les japonais sourcillent. La France, ça fait classe. Alors on en soupe (!) partout aussi : à la télé surtout. Toute publicité se voulant un peu noble se passe forcément à Paris, ou devant un grand château à la belle au bois dormant, si possible.

Enfin bon, on y rencontre surtout des expatriés ici. Jon Davis notamment, ce grand escogriffe qui cherche à récupérer la moindre petite bouteille qui traîne vit ici depuis 23 ans, et est marié à une Japonaise. Comme beaucoup ici. D'ailleurs on fête entre autres, à ce barbecue d'intérieur (il pleut) le mariage d'un des chercheurs d'ici. D'aucuns japonais le traitent de cachottier: ils ont travaillé 5 ans en face de lui sans savoir qu'il se marierait avec une de leurs collègues dans la semaine suivante. C'est pas faut de lui avoir fait des enfants pourtant ! Jon Davis nous raconte comment il a décidé de rester au Japon. "Just for fun !" dans un grand éclat de rire. Et de nous inviter à sa prochaine barbecue party à lui. Il a fait fortune en ouvrant une école privée d'anglais, à Osaka. Et il semble en connaitre un rayon sur le Japon, qu'il qualifie tout de même de tiers-monde, excepté Tokyo. Je lui redemanderai à l'occasion pourquoi. Moi, j'essaye de trouver un endroit où fumer une cigarette, mais sans carte de sécurité, j'ai beau faire le tour du building de l'intérieur, pas moyen de ... sortir. Hé oui. Encore une autre logique je suppose !

Avec J.Davis, nous rencontrons aussi d'autres joyeux drilles : un émérite professeur de l'université de Tokyo, venu assister à des conférences et picoler un coup, George le suisse, Jan l'allemand, Andrej le slovène. C'est avec cette fine équipe que nous sortons ce soir au bar yakitori d'à côté, et sortirons demain à Osaka Namba. Levons nos verres... Kampai ! santé ! en japonais.

Il me manque encore bien 2-3 pages de carnet, mais il se fait tard, je manque de photos (ça se voit non ? oui, mon appareil n'a plus de batterie depuis trois jours ! pile après celle ci-dessus !) et n'ai pas le courage de décrire Kyôto et Ôsaka ce soir, j'ai mal aux doigts. Hé ! Ca fait plus de 12 heures que je suis devant cet écran moi ! :) Attendez-vous à un changement de ton, entre Takanohara et Kyoto ou Osaka, c'est comme comparer Saint-Maur-des-Fossés et New York. A bientôt, tous, vous embrasse !

Victor