Boeing Nananananana

Premier message sur ce blog. Ca n'aura pas été facile... Avant d'arriver à ce moment où enfin, l'écriture est possible, bien des choses se sont passées déjà et, sans l'aide de mon précieux carnet de notes (merci Camille pour ce cadeau, même si j'ai mis deux ans à l'utiliser !), je ne sais pas comment je me serais débrouillé.

Puisqu'il n'y a pas moins idiot que de commencer par le début, je me lance.

On peut dire que ce voyage au Japon commence à l'aéroport. Enfin oui, presque. Disons que non, il commence un tout petit peu plus tôt, sans vous raconter les détails de la prise de décision, etc. , de tout ce qui a pu m'amener à venir faire des robots bizarres dans ce pays qui l'est encore plus, il est préférable de préciser que pour moi, le voyage a vraiment commencé lorsque j'ai sorti ma valise de ma douillette petite colocation et suis parti prendre mon bus.

Fin d'une époque, cette coloc d'ailleurs. On s'est bien marrés, maintenant, zou: les deux loulous se taillent au Japon. Tu me diras, ça suffisait bien comme ça !

Ainsi pars-je, en compagnie de ma petite amoureuse et de Jon. Clémence nous laisse, comme convenu, avant que l'on prenne le bus. Juste devant le jardin du Luxembourg. Il fait chaud, mais nous ne savions pas à quoi nous attendre au Japon. Jon en costume, moi revêtu de mon manteau, nous mourons de chaud et nous aérons un peu dans le RER.

Je retrouve mes parents à l'aéroport. Dernier Coca. Light. Les pauvres, c'est un peu comme aller à Disneyland de venir me voir... 4heures de voyage environ pour 10 minutes de Victor. Enfin, cela me fait bien plaisir tout de même ! Petite surprise de Clémence à l'aéroport, qui m'attend dans sa si jolie robe non loin de la salle d'embarquement.

A peine dans l'avion, tout devient presque japonais. Une impression bizarre de transition douce vers le tout-japonais s'opère grâce les deux catégories de passagers, les différents langages disponibles et/ou entendus aux annonces, Nous commençons à pressentir la descente vers un monde que nous ne comprendrons que très peu. Ce n'est pas mon assiduité remarquable (!) aux cours de Sasaki-sensei qui risque de m'aider à bien comprendre cette langue. Nous reconnaissons quelques mots toutefois. Notamment lorsque l'hôtesse japonaise annonce, ce qui rappelle chaque fois une sorte de Pierre de Rosette vers le Japonais. Elle annonce la bienvenue à bord de notre Boeing Nananananana.

Eh oui, en japonais, '7' se dit nana (ou shichi). Nous pouvons suivre notre trajet sur les ecrans devant nous. Cela semble deja assez impressionnant !

4heures avant l'atterrissage, je n'arrive toujours pas à dormir, pas comme Jon. Quel loir celui-là, je l'envie un peu. En attendant je regarde ce film déprimant, Les Noces Rebelles. Moi qui pensais à la bande annonce voir quelque chose plein d'espoir, pas du tout. Ne le regardez pas, en plus tout le monde s'entretue à la fin.

Je pense à Clémence. Je détaille la carte de route de l'avion. Sur certains plans, où l'avion est représenté à la taille de la russie sur un globe qui tourne, nous voyons les étoiles en fond. Je repense à mon balcon parisien, à mes dernières soirées, ma dernière, à regarder les étoiles et faire des bulles.

Je me demande comment seront les étoiles à Osaka.

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