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Victor

Retour à Dakar

August 26, 2008 - Léonor

Le lendemain matin, nous sommes partis vers 7h pour traverser le delta en pirogue, sous un petit soleil au départ.





Nous avons commencé la traversée au lever du jour, le temps était plutôt agréable et les paysages toujours aussi magnifiques : l'aube dans les mangroves, un petit peu de vent, les forêts un peu plus loin... Nous avons croisé des tas de poissons argentés qui sautaient hors de l'eau à notre passage, puis un groupe de dauphin nous a accompagné, jusqu'à ce que nous voyons de magnifiques arcs en ciel au loin...
Mais c'était sans compter le temps un peu aléatoire du coin : ensuite il a commencé à pleuvoir, sans s'arrêter, jusqu'à notre destination, Djiffer. Nous crevions légèrement de froid, mais, nous avons chanté des chansons pour nous donner chaud au coeur, tout le long de la traversée. Une fois à Djiffer, que nous avons tout d'abord longé en bateau, nous avons pu faire le tour de la pointe et ramasser plein de coquillages énormes, au milieu des pirogues de pécheurs et autre matériel de pêche. Vu que nous avions déjà passé un mois dans un quartier de pêche, nous ne nous sommes pas trop attardé, d'autant plus que la pluie ne s'était pas véritablement arrétée...
Le temps de trouver un taxi, et nous sommes repartis pour Joal Fadiouth, par la piste, completement inondée et probablement impraticable pour nous autres européens... Mais rien n'a arrété le chauffeur, et c'est dans une ambiance de cahots ininterrompus que nous avons passé les 2/3 heures suivantes... Celà dit, nous avons quand meme traversé des paysages magnifique, trempés également, mais sous un soleil qui se remettait à pointer le bout de son nez. Le plus grand baobab du Sénégal, parait-il, également.



Une fois arrivés à Jaol, et un peu séchés sur le bord de mer, nous avons mangé un Thiep Dien dans un tangana, ainsi que des bananes, ce qui a constitué un grand luxe, vu l'état de faim et de fatigue dans lequel nous étions. La visite de l'île de Fadiouth s'est ensuite bien passé malgré les faux-guides un peu agressifs qui tenait à nous accompagner... Nous étions de mauvaise humeur à ce moment là et je crois qu'ils nous ont un peu servi de défouloir...

J'ai mis un moment à comprendre pourquoi est-ce qu'il y avait tellement de cochons dans cette île, mais nous l'avions tous lu dans le guide du routard : Fadiouth est l'un des rares village à majorité catholique. Il y a une mosquée évidement, mais la chriétienneté est bien insallée ici. Il y a notament une église avec un grand coeur rose dessus... Et un cimetière en coquillages très joli. Les gens sont enterrés par des coquillages, parmis les arbres. Des croix ornent leur sépultures et on peut voir leur noms composés : Christian Diouf, Antoine N'Diaye... ^^







Autre fait marrant de ce coin : les magasins. Tous les vendeurs se sont amusés à reprendre les marques françaises :













La fin de cette journée est un peu plus folklo... Nous avons d'abord pris des taxis pour rejoindre la gare routière de Joal, puis une fois là bas, nous avons galéré pour trouver un bus qui nous amenerait jusqu'à Mbour ou Dakar. Alors c'était reparti pour une folle après midi dans un bus bondé, un gamin sur les genoux, des femmes qui crient pour se parler, la chaleur qui était revenue, impossible de dormir... Mais ce n'est pas le mieux... Le truc qui devait être un très joli bus à l'époque, et qu'il est encore assurément, si on ne regarde pas la qualité du moteur, n'a pas tenu la route. Et de temps en temps le moteur est tombé, obligeant les hommes à pousser le truc jusqu'à ce qu'il ne soit plus possible de fonctionner ainsi... Plus de battierie, plus d'essence... Bref, après de nombreuses heures de trajet laborieux, nous avions traversé Mbour, Rufisque, Pikine, et nous arrivions vers Dakar. Nous sommes passé à l'aéroport pour prendre un peu d'argent, et puis re-belote un bus pour retouner à Ngor chez Arona où nous avons diné... Ouf !

Le soir, nous sommes allés à l'espace Thialy pour notre dernière nuit au Sénégal , et au sec !! Un peu galère pour trouver le lieu, les taxis ne connaissaient pas, Arona non plus, qui nous a donc accompagné... Mais une fois là bas quelle bonheur :: Un matelat sec, de quoi étendre notre longe trempé, prendre une douche fraiche... Et une bonne nuit bien méritée... :)