Le lendemain, entre ceux qui n'ont pas bien dormi, ceux qui ont eu froid et des moustiques tout le temps, la journée s'annonce bizarre... Je commence en tout cas par prendre des photos des oiseaux dans l'arbre en face de nos chambres. Depuis le début, nous avons vu des oiseaux jaunes, bleus, verts... etc mais je n'ai jamais réussi à les prendre avant qu'ils ne s'en aille.
Après un petit déjeuner rapide, nous traversons l'immense marché de Kaolack (un des plus grand et les plus complets du Sénégal) afin de rejoindre la gare routière. Le bus est de rejoindre Toubakouta, un petit village qui devrait nous permettre de trouver comment aller jusqu'à Missirah pour visiter le parc du delta du Saloum. Deux choix s'offrent alors à nous : prendre un taxi 7 places comme d'hab, ou prendre un bus qui nous déposera sur sa route. Comme je trouvais ça plus marrant, on se retrouve aux premiers rang d'un bus complètement bombé, qui attend de l'être un peu plus avant de partir. Quelques deux heures plus tard, nous partons après avoir repoussé les avances de tous les vendeurs les plus farfelus de la gare (à part les vendeurs de bissap et de noix de coco)...
Nous voilà donc dans un bus où il n'est plus possible de circuler en route vers Toubakouta quand la pluie, que nous n'avions pas tellement croisé jusque là pointe le bout de son nez. Et c'est dans un bus trempé, dont le plafond était perforé de part et d'autres, que nous passons les quelques heures suivantes.
Le chauffeur ne voulant plus nous déposer en cours de route, nous sommes allés jusqu'à Karang, à la frontière gambienne pour prendre un taxi et revenir sur nos pas... Évidement, il pleut toujours quand nous arrivons à Toubakouta, et c'est sous cette pluie torrentielle, en marchant dans la boue que nous rejoignons péniblement Keur Youssou (ça veut dire Chez Youssou), le lieu où nous allons nous poser les prochains jours... Je ne sais pas combien de temps nous avons marché sous la pluie, mais je me rappelle de m'enfoncer dans la boue jusqu'aux mollets, de perdre mes tongs au fond des flaques et de me cacher sous ma serviette de bain pour que la pluie n'abime pas trop mes tresses. Adrien a pris quelques photos de ce moment avec son apareil étanche, je les poste dès que je les ai trouvées !
Le soir, autour d'un délicieux yassa poulet, Youssou nous présente un piroguier qui va nous accompagner à travers les îles du Saloum pour les deux prochains jours.