Le projet d'origine était de partir la journée, ou le week end, dans la brousse, en remontant le long du lac de Guier, jusqu'à Richard Toll et suivre le fleuve sénégal pour rentrer sur Saint Louis. Sauf que cette semaine, nous avons eu droit à notre première pluie du séjour, rendant les pistes impraticables, quand il y a une piste... Du coup, la moitié de la balade s'est annulée, et nous n'avons pas pu aller jusqu'à Richard Toll, et encore moins longer le fleuve, ce qui était mon idée de départ.
Celà dit, rien de vraiment grave : nous avons quand même passé la journée dans la brousse, à traverser des villages peulh et essayer de voir des oiseaux. Il y avait une race d'oiseau bleu absolument magnifique, mais impossible à photographier.
La première étape était au village de keur Mouma Sarr, où un marché hebdomadaire se réunit la samedi. On y vend toutes les productions des paysans, on y échange des chèvres, des divers objets tels que des lampes torches ou des piles. Nous étions en territoire peulh, qui est une autre ethnie du Sénégal. Les garçons crevaient de faim, ce qui nous a permis de gouter du magnoc, des beignets, du bissap et autres casse-dalle :)
Un petit tour dans le marché nous a permis de consolider nos insolations chroniques, mais ça valait le coup d'oeil. Je n'ose toujours pas prendre des photos très franchement, mais avec des feintes, j'ai réussi à prendre deux ou trois trucs quand même !
Une fois que nous nous sommes tous retrouvé malgré le bazar, nous avons pu repartir pour le lac de Guier. Alors je m'attendais plutôt à un truc sympa, genre oasis avec des palmiers, et en fait, aucun rapport. Nous avons pic-niqué pas loin de l'eau certes (pas trop quand même), mais croupie et sale. En fait, c'est là que la société des eaux puise ses réserves pour faire la distribution au Sénégal. Évidement, je n'ai pas pu m'empêcher d'escalader la barrière pour aller voir au bout de la berge comment le lac était grand... Aucun intérêt véritable au final. Seuls trucs à noter : les enfants qui nous regardaient manger avidement à qui nous avons léger la fin de notre repas, ce qui met toujours à l'aise... Et les jolies libellules qui nous volaient après par dizaines.
Retour à Saint Louis en fin d'après midi, un samedi, ce qui laissait plus qu'envisager une soirée en couleur dans nos différents lieux préférés. Victor se chargera de la raconter, j'en suis sûre. Je mets juste une photo tellement mortelle et représentative du stage... ^^
Le lendemain, alors que nous nous étions couché vers 7h du matin, Titi et Ismaela sont allé chercher un faux-lion, qui se promenait dans la rue d'à coté, pour nous réveiller, et se venger un petit peu du bruit qu'on avait la veille.
Réveil surprenant pour les eux, sans réaction pour les autres. De mon coté, j'ai cru que j'avais rêvé jusqu'à ce qu'Anaïs me rafraichisse la mémoire.
Après midi au village artisanal, où nous avons enfin négocié de beaux bijoux. J'ai cru que j'allais taper le vendeur tellement il changeait d'avis toutes les deux minutes, mais après avoir crié tout ce que j'avais sur le coeur, la fatigue n'aidant pas, il s'est montré bien plus coopératif. Du coup, je suis très contente de ce que j'ai trouvé en tout cas. Petit tour chez un cordonnier qui faisait de belles choses ensuite, et visite du marabout préféré d'Anaïs qui lui avait préparé un cadeau : un masque de la reine Soniké.
En rentrant, le tailleur était passé pour déposer nos boubous. Je prendrais vite des photos, promis. Du coup, maintenant, je suis habillée en sénégalaise des pieds à la tête en passant par le sac à main !