Alexis me racontait l'autre jour comment quelqu'un, ici, a fait fortune en revendant l'aluminium de paquets de cigarettes, ramassés dans les stades. Il paraît que Marlboro les rachète. Vous en avez rien à cirer ? C'est trop tard, vous l'avez déjà lu.
Titi a le paludisme depuis un jour ou deux. Les gens qui habitent ici cessent de prendre des médicaments de prévention et portent le paludisme en eux. Celui-ci se réveille à l'occasion d'une grande fatigue, de fièvre ou d'une quelconque petite maladie; les effets du palu s'ajoutent alors à ceux de la maladie. Il faut alors réagi vite et prendre les médicaments appropriés pour soigner les deux à la fois. Titi me racontait que la malaria pouvait se manifester sous différentes formes; un ami à eux a souffert par exemple d'une crise neurologique et perdu toute mémoire en quelques heures.
En revenant du restaurant du père de Julien, le barman croisé au Flamingo l'autre jour et avec lequel nous jouons à Shadowrun le soir pour tuer le temps (ici, sortir est coûteux en argent et en temps, les bars ne se remplissent qu'à partir de deux heures du matin !) nous prenons un petit Nescafé dans la rue, pour l'équivalent de 7 centimes. Il y a partout de ces marchands ambulants de Nescafé. Ils vous le passent comme on le ferait avec du thé à la menthe. Le résultat est plutôt satisfaisant !
Arona trouve des surnoms à tout le monde. Aujourd'hui il me baptise Gorgorlou. Après une courte recherche sur Internet, Gorgorlou symbolise le dynamisme, la rigueur et la persévérance. Plutôt sympa ! Quant à Anais, rebaptisée Aïda, tout ce que je trouve est une vieille légende d'Afrique noire où Aïda, la petite goutte d'eau, qui rend vie à la nature et est à la source de la pluie du mois d'août et des arc-en-ciel. Je demanderai si c'est à dessein !
Vous avais-je parlé des briquets "spéciaux" que l'on peut acheter ici chez l'épicier du coin ? Ils projettent une lumière pour le moins... Particulière. CF. la photo, ci-dessus...